2018, année de la Palestine en France
Alors que Trump, le président des États-Unis, vient de légitimer un fait colonial accompli par Israël en reconnaissant Jérusalem-Al Qods comme sa capitale exclusive, le gouvernement français déclare l’année 2018 «Saison France/Israël».
De nombreuses manifestations culturelles pour le 70ème anniversaire de la création de l'Etat d'Israël sont annoncées en France.
Nous sommes choqués de voir notre pays, la France, prêter la main à la gigantesque opération de propagande d’un régime de colonisation, d’oppression et d’apartheid qui foule délibérément le droit international, tout en présentant une façade attractive avec l’aide de véritables diplomates culturels.
Depuis plus de 70 ans, les Palestiniens appellent à la reconnaissance de leur histoire et de leurs droits. Leurs droits à l'Humanité et à l'existence sur leur terre. Depuis 70 ans ces droits sont niés. Occupation, bouclages, violences, massacres, expulsions, annexion, apartheid... forment le quotidien de tout un peuple. Depuis 70 ans, la Nakba, la catastrophe de 1948, continue, sous le regard, au mieux gêné, au pire complice de la communauté internationale.
Et la culture palestinienne n’est pas plus épargnée.
Nous, artistes, travailleurs culturels, citoyens engagés, défenseurs des droits humains, associations, solidaires des campagnes B.D.S (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), amoureux de la liberté, disons :
cela suffit, 2018 DOIT ÊTRE LE TEMPS DE LA PALESTINE, l’année de Jérusalem et de Gaza.
En 2018, nous entendons promouvoir l’année de la Palestine, de Gaza à Jérusalem. Dans cet esprit nous appelons à multiplier les manifestations et initiatives culturelles, partout en France, à mutualiser les moyens, et à mettre en commun un agenda et une plate-forme de diffusion pour donner le maximum de publicité à chacun des évènements qui sera organisé, du plus petit au plus grand.
Il est temps que les Palestiniens recouvrent leurs droits.
Il est temps que les femmes, les hommes et les enfants de Palestine puissent vivre libres.
2018, doit être le temps de l'espoir, comme le clamait le poète palestinien, Mahmoud Darwish :
"Nous souffrons d'un mal incurable qui s'appelle l'espoir.
Espoir de libération et d'indépendance.
Espoir d'une vie normale où nous ne serons ni héros, ni victimes.
Espoir de voir nos enfants aller sans danger à l'école.
Espoir pour une femme enceinte de donner naissance à un bébé vivant,
dans un hôpital, et pas à un enfant mort devant un poste de contrôle militaire. Espoir que nos poètes verront la beauté de la couleur rouge
dans les roses plutôt que dans le sang.
Espoir que cette terre retrouvera son nom original : terre d'amour et de paix.
Merci de porter avec nous le fardeau de cet espoir. "