Depuis le début de la pandémie à la Covid-19 et les confinements successifs, nous, agents de l’Inserm, avons dû faire face à de nombreuses difficultés afin d’assurer la continuité de l’activité de recherche à laquelle nous sommes profondément attachés. Certains d’entre nous ont continué à avoir une activité en présentiel y compris pour assurer les études sur la Covid 19 et la plupart ont été placés en télétravail ou en ASA. Les conditions du télétravail ont été souvent très difficiles car nous n’avions pas l’équipement informatique, les consommables, les équipements ergonomiques (fauteuils et bureau) nécessaire pour travailler. Nous avons été nombreux à devoir assurer à la fois le télétravail et la garde d’enfant, avec l’impossibilité de nous isoler pour réaliser le travail dans des bonnes conditions, en raison de l’exiguïté de nos domiciles.
Depuis le début du premier confinement, nous avons été obligés d’engager des dépenses pour pouvoir travailler :
• équipement en matériel informatique lorsqu’il n’est pas fourni par l’employeur
• équipement de bureau (fauteuil, bureau …)
• frais d’impression (achat d’imprimante et de consommables tels que l’encre et le papier)
• passage à plus haut débit de la connexion internet familiale afin que tous les membres de la famille puissent l’utiliser dans des conditions correctes
• frais de téléphone
• augmentation des consommations électriques
• frais de repas de midi qui ne sont plus subventionnés par l’Inserm en raison du travail à distance
Ces frais n’ont reçu aucune compensation de la part de l’Inserm à ce jour. La réponse de l’administration est souvent que les agents ont conservé leur emploi et qu’ils n’ont pas par conséquent, et par solidarité avec les autres employés, des raisons valables de se plaindre. Pourtant, la plupart des salariés de grandes entreprises ont aujourd’hui obtenu des compensations financières de leur employeur pour compenser les dépenses occasionnées par le télétravail dans cette période. Nous constatons aussi depuis un an que les dépenses sociales à l’Inserm ont diminué, d’une part par la diminution des repas non pris par les agents dans la restauration collective, et d’autre part, par la diminution de 200 000€ de la subvention du CAES. Cet argent doit revenir aux salariés de notre organisme !
Nous demandons à l’Inserm :
• La fourniture de l’équipement informatique pour tout agent en télétravail. Le coût de ces équipements ne doit pas être pris sur le budget des unités de recherche.
• Le remboursement forfaitaire des frais engagés pour travailler à domicile depuis le début de cette crise sanitaire.
• Une compensation pour les augmentations de frais de repas en restauration collective et l’attribution de tickets restaurant lorsque l’accès à la restauration collective n’est plus possible y compris pour les collègues en télétravail.
• Que les sommes non dépensées par l’Inserm au titre de la politique sociale depuis plus d’un an reviennent aux agents pour les aider dans le contexte de cette crise sanitaire.
