Appel pour une Église renouvelée et fiable

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Alors que les conclusions de la CIASE, Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église catholique sont désormais connues, un seul mot suffit à résumer la situation : une faillite.


Le bilan est là, effroyable : plusieurs centaines de milliers d’enfants blessés dans leur chair et leur âme, empêchés de croire et d’aimer pour de longues années, des centaines de milliers de vies brisées, abîmées.

En effet, le nombre des abus, comme les mécanismes qui ont concouru à ignorer ou dissimuler les exactions des coupables, à faire taire les victimes et négliger leur souffrance, démontrent avec une terrible précision la responsabilité de ceux dont la charge était précisément de surveiller et protéger.

Il est vrai que dans bien des cas, les communautés, paroisses, aumôneries etc.… et les parents, eux-mêmes, n’ont pas su non plus reconnaître la gravité des actes et mettre en œuvre des moyens de protection. Mais ce fait même montre que le poids de l’autorité hiérarchique et l’usage abusif de la notion d’obéissance ont largement contribué au désastre qui est désormais dévoilé.

Que ce constat soit terrible ne le rend pas sans appel ! Et même, il avive et stimule nos consciences : le remède doit être à la hauteur du mal.

Nous devons prendre des décisions adaptées à la catastrophe que nous découvrons. Les règles actuelles d’exercice de l’autorité, du pouvoir et des responsabilités qui ont permis ce désastre ne permettront pas d’y remédier.

Sans doute, tous les évêques français n’ont-ils pas couvert des crimes, mais la structure même de la hiérarchie catholique suppose une continuité et une solidarité entre chaque évêque et son prédécesseur. À ce titre, si tous ne sont pas coupables, tous sont responsables.

Nous demandons comme un signe d’espoir et de renouveau, la démission collective de l’ensemble des évêques en exercice.

C’est le seul geste à la mesure de la catastrophe et de la perte de confiance dans laquelle nous sommes. C’est un premier acte de repentir concret, coûteux, à l’égard des victimes. C’est la seule attitude qui peut permettre de restaurer la maison Église.

Laissons donc au vestiaire les hésitations et les scrupules ; laissons-y aussi les titres, les crosses, les mitres, et les cols romains. Et ensemble, frères et sœurs, dans l’humilité qui convient face au drame des victimes, revêtons notre seul vêtement de travail, le vêtement blanc de notre baptême et ouvrons une « Convention des baptisés et baptisées ».


Ensemble, faisons de l’Église une maison fiable ; une maison où les enfants et les femmes sont en sécurité, où les consciences sont respectées, où la liberté est protégée.


Je signe cet appel

Je suis prêt à participer à une « Convention des baptisés et baptisées » qui mènera à bien ce travail.

Je contribue par un don afin que cette opération soit menée de façon libre et indépendante.

(Si les sommes recueillies dépassent les besoins, elles seront reversées aux associations de victimes.)

Christine Pedotti, Anne Soupa et François Devaux.


Mobilisation créée par La convention des Catholiques de France lancée par Christine Pedotti, Anne Soupa et François Devaux
4/10/2021

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